Enquête Nationale sur le Travail des Enfants au Burkina Faso : environ 32 enfants sur 100, sont impliqués dans des formes de travail dangereuses

(Ouagadougou, le 29 mars 2024) -L’Institut national de la statistique et de la démographie a, en collaboration avec le ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale organisé un atelier de validation du rapport de l’Enquête nationale sur le travail des enfants réalisée en 2022.

Selon ce rapport, on note une baisse globale du taux de travail des enfants exerçant une activité économique. Ce taux est de 40,3% en 2022 contre 41,1% en 2006. Le pourcentage de garçons économiquement actifs a diminué par rapport à 2006. Par contre, on enregistre une augmentation des filles qui s’adonnent aux activités économiques (44,4% en 2022).

En ce qui concerne les pires formes de travail, les données de l’enquête révèlent qu’environ 32 enfants sur 100, sont impliqués dans des formes de travail dangereuses dans les champs, les mines, les rues et les foyers.

Pour le Secrétaire général du ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Amidou SAWADOGO, de nombreuses familles sont confrontées à des situations de pauvreté extrême qui les poussent à envoyer leurs enfants travailler pour subvenir aux besoins de base.

Malgré l’existence d’un cadre réglementaire et de l’adoption et la mise en œuvre du plan d’actions national de lutte contre les pires formes du travail des enfants, le phénomène demeure encré au sein de la société burkinabè. Pour le directeur des statistiques sur les conditions de vie des ménages de l’INSD Sibi GUISSOU, la lutte nécessite une approche concertée des parties prenantes.

L'enquête a été réalisée avec l'appui financier et technique de l'Organisation internationale du travail et de l'Unicef.

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Enquête Nationale sur le Travail des Enfants au Burkina Faso : environ 32 enfants sur 100, sont impliqués dans des formes de travail dangereuses